2024/02/11

L’Hommoutruche

Arrêtons de faire l’autruche, de se regarder le nombril et de suivre comme un mouton le troupeau. Regardons les choses en face et tâchons d’agir en meilleure intelligence …

Introduction

Je me sens de présenter ce dessin et l’article associé car ce qui est au cœur de tout cela explique en partie ces de plus en plus fréquentes périodes sans dessins de ma part. En effet, l’âge aidant, j’ai mûri de nombreuses réflexions que j’avais sur ma vie et celle que nous menons actuellement. Bref, sans devenir un philosophe et sans volonté de le devenir, ceci est le fruit de longues interrogations et reflète mon état d’esprit. Et contrairement à ce que cela pourrait faire transparaître de prime abord, c’est beaucoup moins pessimiste que ça en a l’air. En tout cas, à titre personnel, ces réflexions m’ont permis de relativiser fortement les choses pour chercher à ne plus les subir : oui, il y a un mur qu’on se prend depuis quelques temps mais il y a possibilité d’amortir certaines choses pour que ce ne soit pas un (des) choc(s) brusque(s).  

Explications

L’homme est un animal, qui se distingue fortement des autres espèces par sa relative intelligence supérieure (enfin il parait…). Or, comme la nature l’a toujours « imposé », chaque espèce a dû et doit évoluer pour s’adapter au monde qui l’entoure. Mais voilà environ un siècle avec l’augmentation exponentielle de l’impact industriel et des soi-disant progrès associés que la main de l’homme est venu dégrader un environnement, dont il n’est pourtant simplement « collocataire ». Il a frénétiquement créé un monde artificiel dans lequel il s’est lui-même enfermé et perdu. Car désormais l’homme doit non seulement s’adapter aux règles supérieures de la nature (avec un effet boomerang amplificateur par rapport à ce qu’il est venu déséquilibrer) mais il a dû et doit également modifier ses habitudes et/ou attitudes en regard de la vie qu’il s’est inventée.

Donc, à un moment, il faut arrêter de faire l’autruche, de se regarder le nombril et suivre le troupeau comme un mouton.

Il faut sortir de ce qui nous aveugle et nous pousse à penser, dire ou faire le contraire de l’ordre des choses. Toutes nos références ont changées au point que dire de telles « vérités » relève d’une forme d’anormalité. Plus ou peu personne ne prend le temps de se poser 5 minutes pour regarder les choses en face, faire le réel constat et analyser ce qu’il peut faire. Globalement on ne s’exprime plus que dans le virtuel (avec les dérives que ça engendre), on ne parle plus à son prochain et surtout on ne le respecte plus. Les normes ont changées et ce du mauvais côté. On s’extase d’utiliser les des robots ou désormais des IA en se disant qu’il s’agit de progrès mais est-ce vraiment le cas ? Bien que ça nous fasse gagner du temps, ça nous fait surtout perdre l’essentiel des choses et du coup cela nous fait réellement régresser humainement. Car tout contribue plus ou moins directement à faire croître notre mal-être.

La vie est devenue anxiogène car on a perdu le contrôle sur beaucoup trop de choses. On est face à une multitude de conséquences d’un dérèglement engendré par notre propre monde (le monde « moderne »)*. Et face à l’ampleur des choses, tout le monde se sent démuni, se replie sur soi pour ne pas voir la réalité en face et pire cherche un coupable chez nos dirigeants actuels jusqu’à son prochain. Tout ceci génère sur tous des impacts psychologiques +/- importants depuis un siècle. Et on a créé ainsi des monstres (assassin, violeur, psychopathe, …) qu’on condamne (et je ne les défends pas ici) mais ils ne font que déchaîner une haine, des frustrations et autres travers psychologiques qui sont seulement (un peu) plus élevés que les nôtres !… Qui aujourd’hui peut garantir qu’il ne serait pas capable de vriller ?

Conclusion

Bref je pense que je pourrai continuer ainsi pendant des heures … Ce discours hautement négatif (je le concède autant que je le déplore) est factuel. Il dérange car il bouscule ce que désormais on est à même de vouloir entendre. Je suis le premier à ne plus vouloir m’isoler de certaines choses (à me couper des journaux ou autres vecteurs d’informations anxiogènes). Ça dépasse mon entendement et surtout les limites de ce que je suis près à accepter. Mais pourtant comme beaucoup, des règles qui ont glissé vers un autre sens des choses que personne (ou trop peu de monde) cherche à remettre en cause.

Proche de l’approche des collapsologues, je ne veux pas parler de fin du monde contrairement à ce qu’on pourrait penser ici. Je parle de crise mondiale car je veux croire à la sagesse asiatique qui associe au sens que l’on connaît du mot « crise » une notion de renouveau …


* J’ai découvert une référence qui a été une révélation pour moi : René Guénon, « une figure inclassable de l’histoire intellectuelle du XXème Siècle ». Rétrospectivement je comprends pourquoi un tel personnage à l’époque a pu être mal perçu et qu’on en ai au final gardé aussi peu de trace. Parce que porté par des pensées et surtout sur des sujets atypiques, il avait un regard critique sur le monde occidental au travers du prisme de la culture orientale, qu’il semblait vénérer. Pour ne citer que lui, dès 1927, il publiait un ouvrage sur la « Crise du monde moderne », où il prédissait déjà à l’époque l’effondrement du monde moderne. Ce qui est choquant rétrospectivement c’est que son travail, qui a p.ourtant eu un impact considérable parmi les intellectuels du moment, n’a jamais fait partie (entre autres) des sujets d’études en philosophie dans nos cursus scolaires. Mais c’est malheureusement compréhensible désormais quand on imagine comment déjà à l’époque une telle parole pouvait être dérangeante … et pourtant criant de véritésUn personnage « inclassable » rené Guenon sans qu’on prenne le temps de s’en rendre compte. Ce discours hautement négatif est factuel. Il dérange car il bouscule des règles qui ont glissé vers un autre sens des choses que personne (ou trop peu de monde) cherche à remettre en cause. On ne parle plus à son prochain, on demande à des IA de faire son propre travail, on fait l’amour à des poupées gonflables ou androïdes, …, on ne respecte plus rien jusqu’à ne plus se respecter soi-même. On a créer des monstres qu’on condamne mais ils ne font que déchaîner la haine, la frustration et autres travers psychologiques qui sont seulement (un peu) plus élevés que les nôtres. À l’échelle de ce qui se passe, il ne sert à rien de chercher des responsables parmi nos dirigeants ou nous-même. Cela ne servirait à pas grand chose de rejeter la faute sur les générations précédentes car quasi personne ne pouvait avoir conscience


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire